La lutte turque
Le combat se pratique torse nu, vêtu seulement d’un pantacourt en peau de buffle. Les combattants s’enduisent tout le corps d'huile d'olive. Ils doivent renverser leur adversaire en passant la main sous la ceinture de celui-ci, puis ils doivent le maintenir tête en bas et jambes en l'air, à la verticale, pendant quelques secondes. Avant le combat, les lutteurs se lancent dans une danse ancestrale, qui est une ode à la fraternité. Le maître de cérémonie, qui joue le rôle de l'arbitre, commente les prises tel un conteur pour enflammer le public et encourager ses "Pehlivans". Pour pimenter la lutte, les combattants sont régulièrement aspergés d'huile d'olives. Si un des combattants déchire sa culotte, il est disqualifié. Les combats se déroulent sur la terre sèche ou l'herbe.
Ce sport n’a rien de violent. Les premières qualités requises sont adresse et équilibre. Le ballet viril des corps huilés est très troublant, d’autant que pour déstabiliser et avoir une prise sur son adversaire, chaque joueur cherche souvent à plonger ses mains dans la culotte de l’autre !
La saison des tournois les plus importants est d'avril à septembre ; la plus grande compétition du pays a lieu chaque année à Edirne, et attire jusqu'à 40 000 spectateurs. Traditionnellement, le vainqueur recevait un mouton ; aujourd’hui, les sommes en jeu sont conséquentes : plusieurs dizaines de milliers d’euros et beaucoup de joueurs sont professionnels.
Les lutteurs "Pehlivans" (« héros » en persan) sont tout d'abord les acteurs d'une tragédie légendaire qui remonte à 1343. Dans l’empire Ottoman, cette lutte était très prisée à la cour du sultan. Le festival de lutte de Edirne a donc été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO.
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