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Actualité


Séance de motivation

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Les images de ces jeunes tangérois ont fait le tour des réseaux sociaux. Ils se baladent torse nu dans les rues de la ville de Tanger et prennent des photos avec ses habitants.

Organisée dans les quatre coins de Tanger, cette marche a pour objectif principal de « motiver les habitants de Tanger à pratiquer du sport ». C’est en tout cas ce qu’à déclaré l’un des participants.Les Tangérois ont accueilli chaleureusement cet événement car selon un des participants « Les Tangérois nous suivaient partout pour prendre des selfies avec nous, ou juste avoir quelques conseils ou informations. Nous avons même reçu plusieurs messages de personnes qui nous remerciaient d’avoir pris cette initiative ».

On apprécierait bien aussi, à Marrakech, une telle séance de motivation...

 

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28/08/2017
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Agression homophobe à Beni Mellal

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En mars 2016, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux a montré un couple homosexuel marocain se faire agresser violemment par un groupe de jeunes. Après avoir forcé la porte et pénétré dans la chambre, tout y passe : insultes, menaces avec armes blanches et coups de poing. Les deux homosexuels ont été violemment filmés avant d’être jetés nus dans la rue, visages tuméfiés en sang. La vidéo n’est pas datée mais a été tournée à Beni Mellal, à 200 km de Marrakech. 

 

Ce n’est pas la première agression de ce type ; en juin 2015 à Fès, un homme, soupçonné d'être gay car travesti, a de la même façon été agressé par une foule. À la même période, le magazine Maroc Hebdo avait créé la polémique avec une couverture provocante intitulée «Faut-il brûler les homos?».

 

Plus choquant encore : Abdellah B., une des victimes, a été condamnée à 4 mois de prison ferme en vertu de l’article 489 du code pénal qui prévoit des sanctions de « six mois à trois ans de prison et d'une amende de 200 à 1.000 dirhams, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe », et, dans le même temps 2 des 4 agresseurs arrêtés (dont un mineur) n’ont été condamnés qu’à 2 mois de prison... avec sursis !

 

Si la population reste largement homophobe (des manifestations de soutien aux agresseurs ont même eu lieu à Beni Mellal), il y a une vraie évolution de la société civile qui s’est rapidement mobilisée. 20 associations marocaines de droits de l’Homme (AMDH, ALCS, GADEM, MALI, ASWAT, etc...) ont signé, dès le 28 mars, un communiqué conjoint appelant à la libération des deux victimes. Une pétition a été lancée recueillant plus de 69.000 signatures. L’affaire a pris aussi une tournure internationale : «Ce verdict va décourager les victimes de demander justice, il va aussi accroître la probabilité de crimes homophobes» explique Sarah Leah Whitson, directrice exécutive Human Rights Watch au Moyen-Orient et Afrique du Nord dans un communiqué publié le 8 avril. Une équipe de journalistes du Petit journal, émission phare de CANAL+ (France) a même été arrêtée alors qu’elle tentait de tourner un reportage sans autorisation…

 

La situation touristique délicate au vu du contexte international et la nécessité de défendre une image apaisée du Maroc ont peut être infléchi la réaction de la justice.

 

Dans le procès en appel (11 avril) Abdelaziz R., n’a eu que trois mois de prison avec sursis, la peine du premier a été transformé en sursis, alors que les peines des agresseurs ont été revues à la hausse : quatre et six mois de prison ferme ; un autre a écopé de trois mois de prison avec sursis tandis que le dernier a été innocenté selon les mêmes sources.


12/04/2016
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Homosexualité par Tahar Ben Jelloun

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L’automne dernier la justice tunisienne a condamné lourdement cinq personnes pour homosexualité. Suite à plusieurs agressions contre des personnes, une pétition a été lancée au Maroc pour dépénaliser cette pratique sexuelle. Elle a été adressée au ministre de la justice. Il ne faut pas se faire des illusions, mais avant de condamner, n’est-il pas honnête de s’interroger sur l’homosexualité, décrite par la loi comme une «pratique contre-nature».

 

L’agression fin mars dernier d’un couple d’homosexuels à Beni Mellal est grave. Non seulement les agresseurs n’ont pas été punis –l’un d’eux a été condamné à seulement un mois de prison–, mais c’est l’agressé qui a été condamné à 4 mois de prison ferme en application de l’article 489 du code pénal. La légitime défense n’a pas été retenue.


Laissons de côté la morale, la religion et les conventions sociales. Faisons un constat: 

D’abord l’homosexualité existe depuis l’aube de l’humanité. Ensuite, aucune société sur la planète n’est purement et uniquement hétérosexuelle.

 

L’homosexualité n’est pas une maladie, encore moins un crime ; c’est un état de fait objectif. Des personnes naissent et grandissent avec un seul désir sexuel, celui du même sexe. Face à l’autre sexe, elles n’ont aucune réaction, aucune émotion. Ces hommes et femmes sont nés avec cette particularité. Jean Genet disait: «Je suis homosexuel comme j’ai les yeux bleus». Alors que faire? Les condamner, les exclure, les exterminer comme avait fait Hitler ? Ou bien admettre leur différence et accepter que si nous nous ressemblons en tant qu’êtres humains, nous sommes aussi tous différents les uns des autres. Chaque être est unique et singulier. Il n’existe pas de par le monde deux êtres identiques. C’est ce que j’apprends aux enfants que je visite dans les écoles. Je leur répète combien la richesse humaine est dans la diversité et que le racisme est ce qui nie cette diversité pour en faire des inégalités: la nature a créé des différences, l’homme en a fait des hiérarchies subjectives, des inégalités. Ceci est valable aussi bien pour la couleur de la peau que pour la tendance sexuelle.

 

Il n’y a rien de plus naturel et légitime que de vivre sa sexualité en paix sans être montré du doigt, suspecté de je ne sais quelle perversité ou anormalité. Mais la société a ses pesanteurs, ses préjugés et ses conventions couvertes souvent d’hypocrisie.

 

Deux adultes consentants ont le droit de faire ce qu’ils désirent de leurs corps. En quoi cela dérangerait-il les autres?  Il faut cultiver l’indifférence quand il s’agit de différence.
Au Maroc, le sujet est de moins en moins tabou. L’homosexualité est condamnée. Souvent on ferme les yeux et on fait semblant que cela ne nous regarde pas. L’écrivain Abdallah Taïa a été assez courageux pour parler publiquement de son homosexualité. Il savait que cela allait déranger, bousculer les habitudes. Il en a parlé et aussi l’a écrit dans des livres. Mais il ne devrait pas être le seul. C’est en ce sens qu’il faudra admettre que les différences ne sont pas des anormalités et qu’il faut soutenir la campagne pour abroger l’article 489.

 

Faut-il préciser que l’homosexualité n’a rien à voir avec la pédophilie qui est un délit, un crime, puni par la loi. Dernièrement un hebdo marocain a consacré sa couverture à ce problème en titrant «Le Maroc, paradis pour les pédophiles». Des associations de protection de l’enfance veillent et s’activent. Mais que dire de ce qui se passe loin des villes, dans les campagnes où la promiscuité favorise l’abus sexuel des enfants et parfois l’inceste.

 

L’article 17-19 des Nations Unies reconnaît le droit des personnes homosexuelles à vivre leur sexualité. L’Afrique du Sud a lancé le projet d’une «dépénalisation de l’homosexualité dans le monde». Pas mal d’Etats refusent catégoriquement ce projet et maintiennent plus que jamais les lois dures contre les homosexuels qui peuvent aller jusqu’à la peine capitale. Heureusement le Maroc n’en fait pas partie, mais il considère cette pratique comme un délit puni de prison. Si l’Etat laisse se développer dans le pays une haine de l’homosexualité se traduisant par des agressions violentes, s’il ne protège pas des citoyens persécutés par des gens qui ont certainement des problèmes avec leur sexualité, c’est l’Etat de droit en construction qui se trouve empêché et saboté. Ce n’est pas en fermant les yeux qu’on fera disparaître un problème.


05/04/2016
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Coupe des clubs 2013

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Le mercredi 18 décembre, le Raja (club de Casablanca) équipe invitée de cette compétition seulement au titre de champion du pays hôte, a fait tomber les champions de la Concacaf, Monterrey, et de l'Amérique Latine, l'Atletico Mineiro de Ronaldinho par 3 à 1, pour se hisser en finale. L'équipe casablancaise a donc soulevé des montagnes. Le roi Mohammed VI a  félicité l’équipe du Raja quelques minutes après le coup de sifflet final de la rencontre, d'un coup de fil direct. Une liesse exceptionnelle a envahie les rues de Marrakech et de toutes les villes du royaume…

Mais le Bayern Munich, samedi à Marrakech a douché les rêves les plus fous (2-0).

Bon, la fièvre qui gagne le public à ce genre d'occasion (autour de 10 degrés, tout de même) dans le stade est dans les rues, reste toujours le moment le plus agréable...

 

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22/12/2013
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Denis Dailleux à la Galerie 127

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Denis Dailleux est un photographe français, natif d'Angers, et membre de l'Agence VU. Il réside au Caire depuis 2007, où il réalise une oeuvre singulière centrée sur l'humain. Voici quelques portraits de mère et fils photographiés là-bas, dans l'intimité de leur maison ; l'équilibre des forces qui se joue dans ces  photos est très troublant. Du 19 décembre au 31 janvier 2014, il présente à la Galerie 127 à Marrakech, une exposition consacrée au Ghana et quelques photos de cette célèbre série : "Mères et fils"...

Cette série a remporté le 2e prix du World Press Awards 2014.

 

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Voir aussi quelques clichés pris au Maroc, à Azemmour, sur son site web :

http://www.denisdailleux.com


21/12/2013
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